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9.4.13

La classe renversée, potentiel insoupçonné à la FGA.

Plusieurs étincelles ont émergé ici et là lors des nombreuses formations dont j’ai eu la chance d’animer depuis que je suis au RÉCIT, mais là ce fut un véritable feu d’artifice. En mars dernier, mon collègue Alexandre Gaudreau du service régional du RÉCIT – Bas St-Laurent m’a proposé de coanimer une session de travail de deux jours sous le thème de la classe renversée à la FGA. J’ai accepté enthousiasme, car animer avec Alexandre c’est toujours une partie de plaisir. Je connais bien le concept de la classe renversée, mais ce qu’il a proposé aux trente participants pour renverser leur classe, ça, je ne connaissais pas. Il a proposé au personnel enseignant de créer une capsule vidéo expliquant un concept, une stratégie, un savoir-faire, en 5 minutes à l’aide de six cartons blancs 22’’ par 28’’.

Avant d’élaborer sur les différentes dimensions explorées lors des deux jours, j’aimerais revenir sur le concept même de la classe renversée. On peut définir la classe renversée comme une méthode d’enseignement exploitant la vidéo dans le dessein d’optimiser le temps de qualité en classe avec les élèves. En fait, les vidéos visent la présentation de concepts, d’explications, de stratégies, ou tout autre élément pédagogique jugé pertinent par l’enseignant. Les vidéos peuvent être consultées via internet à la maison, à l’école, en fait partout. Elles permettent aux élèves de développer des habiletés peu engageantes cognitivement afin d’optimiser le temps de réalisation de situations d’apprentissages complexes.

À l’ère de la techno, certains enseignants utilisent le TNI ou des logiciels de capture vidéo sur leur portable afin de créer des vidéos.
Par contre, la production de ce type de vidéo contient son lot de difficultés. En effet, ce type de production exige une bonne connaissance du montage vidéo et audio en plus de bien maîtriser les logiciels utilisés. J’ai animé quelques séances de formation « mains sur les touches » en vue d’amener le personnel enseignant à produire de telles vidéos, sans véritable succès. Alors quand Alexandre m’a proposé la méthode six cartons, 5 minutes d’explication filmée à l’aide d’une caméra vidéo, j’ai voulu l’expérimenter afin de pouvoir comparer avec les autres approches plus technos. Je vous recommande de visionner la vidéo suivante afin d’en savoir plus sur cette méthode http://www.youtube.com/watch?v=-PcSafUTNd8. Il est clair que du point vu technique la méthode six cartons est plus simple à produire que la méthode technologique, par contre, elle a ses limites. En effet, prenons seulement l’exemple des mathématiques comment peut-on illustrer l’effet d’une modification de paramètre dans une équation du second degré à l’aide de cartons? Mission impossible!

En fait, ce n’est pas tant sur la méthode pédagogique versus ses avantages didactiques que je veux partager avec vous, mais plutôt sur les bienfaits du développement professionnel. Premièrement, il y avait une trentaine de participants à la session et à la fin de la deuxième journée nous avions produit 27 capsules vidéo. Du point de vue de la production, le résultat est criant. Les enseignants et enseignantes ont vu rapidement le résultat de leurs efforts tout en appréciant la facilité de réalisation et ainsi identifier le potentiel de réinvestissement dès leur retour dans leur centre de formation.

Deuxièmement, l’effet miroir (visionnement de leur propre vidéo) leur a permis de s’auto- critiquer. Ils ont pu rapidement remettre en question leurs pratiques. Certains enseignants se remettaient en question quant à leur manière d’expliquer des concepts, et ça, c’est riche.

Troisièmement, la collaboration avec leurs paires a permis d’échanger sur leurs  pratiques pédagogiques et didactiques. Un des constats fort intéressant sur lequel ils sont tous revenus, c’est qu’il n’existe pas de matériel d’enseignement à la FGA. C’est bien vrai, les maisons d’édition produisent du matériel pédagogique s’adressant aux élèves, mais qu’en est-il des guides d’enseignement? Ce fut intéressant de voir émerger autant de prises de conscience et de réflexions pédagogiques de haute voltige en deux de formation.

Bref, je vous recommande pour l’année scolaire 2013-14 une bonne session de formation « Classe renversée ».

Je termine en vous laissant quelques liens sur « YouTube » afin de visionner trois des vingt-sept capsules produites lors de ces deux jours de formation. N’oubliez pas, une prise seulement, six cartons et 5 minutes d’explication.

Je tiens à remercier les trois enseignantes : Valérie Desgagnés, Stéphanie Talbot et Nathalie-Patricia Bélanger pour leur grande générosité en permettant le partage sur « YouTube » de leur production. De plus, un gros merci à Alexandre pour son magnifique travail.

Bon visionnement, et pour toutes questions n’hésitez pas à me contacter.

Martin Francoeur
(450) 974-7000 poste 2526
martin.francoeur@cssmi.qc.ca

Capsules à visionner

Production des enseignantes :
·      Petit ABC de l’autocorrection par Valérie Desgagnés enseignante de français langue d’enseignement à la commission scolaire des Phares http://youtu.be/4hQaRG2cnsY;
·      Une question de droite par Stéphanie Talbot enseignante de mathématique à la commission scolaire des Phares http://youtu.be/4hQaRG2cnsY;
·      Le climat québécois par Nathalie-Patricia Bélanger et ses collègues enseignants en science naturelle à la commission scolaire Monts-et-Marées http://youtu.be/4hQaRG2cnsY.

Production de Alexandre Gaudreau conseiller pédagogique au service régional du RÉCIT à la FGA. 

·         Capsule 1 : La classe inversée c’est quoi? : http://classeinversee.ticfga01.ca/la-classe-inversee-cest-quoi/
·         Capsule 2 : Expérimenter la classe inversée en FGA : http://classeinversee.ticfga01.ca/experimenter-la-classe-inversee-en-fga/
·         Capsule 3 : différentes techniques d’enregistrement : http://classeinversee.ticfga01.ca/differentes-techniques-denregistrement/





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