L’enseignement
des mathématiques dans le cadre de la FBD.
Plus une question
d’enseignement que d’apprentissage.
Actualiser
les pratiques didactiques du personnel enseignant
En 2007
le programme de la formation de base commune a fait son arrivée et a beaucoup
fait parler. Comme conseiller pédagogique, j’ai souvent entendu des membres du
personnel enseignant dire : « Les élèves ne peuvent pas
atteindre les attentes de fin cours, car elles sont trop relevées. » En
effet, les élèves qui nous arrivent du secteur des jeunes ne peuvent pas
atteindre seul les attentes de fin de cours, par contre avec un peu d’aide ils
y arriveront. À mon avis, cette aide se manifeste par une bonne didactique.
Dans le cadre du Renouveau et plus particulièrement en formation de base
diversifiée, si nous avons à modifier et ajuster quelques pratiques
professionnelles, je débuterais par la didactique. L’enseignement individualisé
typique de la FGA doit être accompagné d’une bonne didactique. Dans cet
article, je tenterai d’illustrer à l’aide d’exemple, la valeur ajoutée de
l’intégration de la technologie dans la didactique des enseignants.
Dans le numéro 160 de la revue Vie
Pédagogique de février 2012, il y avait un article de Mélanie Tremblay et Benoît
Dumas en voici un extrait.
[…]
« s’il est admis que, dans le contexte scolaire de l’enseignement et de
l’apprentissage de la mathématique, apprendre consiste à s’approprier des
savoirs qui possèdent une longue histoire culturelle, le travail de la personne
qui enseigne consiste bien en une orchestration didactique qui permettra à
l’élève de prendre conscience des savoirs mathématiques dans une démarche qui
s’apparente à l’activité « véritable » des mathématiciens. Par
ailleurs, si ce sont ces manières d’être et de faire propres aux mathématiciens
que l’on souhaite voir émerger dans la classe, il ne faudrait pas croire que
l’on vise la formation de mathématiciens, mais plutôt celle de futurs citoyens
capables de réfléchir mathématiquement dans différentes situations. »
Cet article illustre clairement la
préoccupation des didacticiens des mathématiques de questionner les pratiques d’enseignement
et d’actualiser la didactique.
La
formation de base diversifiée

·
Représenter graphique
ou algébrique d’une relation entre quantités;
·
Réaliser une collecte
de données;
·
Concevoir un
aménagement physique en 2 ou 3D.
Il y en moyenne trois procédés
intégrateurs par cours, on peut voir ces procédés comme des activités
mathématiques amenant les élèves à développer et mobiliser les trois
compétences disciplinaires. Il est bien important de comprendre que les cours
de mathématiques n’ont plus pour finalité l’apprentissage de savoirs
mathématiques, mais est plutôt centré sur l’apprentissage du processus de
résolution de situation problème, les savoirs étant accessoires. De plus, à
l’aube du 21e siècle qui a besoin de connaître par cœur la formule
de l’aire du trapèze rectangle, il suffit de « Googler » pour avoir
la réponse. Ce qui m’amène à
revoir l’utilisation de la technologie en classe. L’ordinateur est à la
mathématique du 21e siècle ce que le microscope fut à la biologie du
20e siècle ou le télescope au 19e siècle. En effet, le microscope et le
télescope sont des outils indispensables pour tous les étudiants en science. À
mon avis, il devrait en être de même dans toutes les classes de mathématiques à
la FGA plus encore qu’en FGJ, car l’enseignement individualisé amène les élèves
de différents niveaux et de différents champs d’études à avoir accès aux
savoirs et au savoir-faire à des moments très variés. Ce que l’ordinateur fait
mieux que tout être humain, pour citer mon collègue Marc-André Lalande : « Laissez
l’ordinateur s’occuper du simple et l’enseignant s’occupez du complexe ».
Il faisait référence au développement des
habiletés cognitives chez Bloom. L’ordinateur à lui seul peut aider les élèves
à développer leurs habiletés à mémoriser, à comprendre ou à appliquer des
règles mathématiques, par contre en ce qui a trait à l’analyse, l’évaluation et
la création l’ordinateur doit être accompagné d’un fin pédagogue. Qu’il
s’agisse de statistique, de géométrie en 3D ou de se représenter une fonction
et ses transformations, l’ordinateur ne suffit pas, c’est le rôle d’un bon
pédagogue de faire ressortir les éléments à analyser. Mais si l’ordinateur
prenait plus de place et s’occupait d’éléments simples savoirs déclaratifs et
savoir-faire simple, est-ce que le personnel aurait plus de temps de qualité
afin de faire vivre de réelles situations problèmes? Je crois que oui, mais
pour ce faire, il nous faudra de bonnes connexions internet faciles d’accès et
laisser les élèves apporter leur propre technologie.
La
technologie au service des pédagogues

La classe renversée

En terminant, je vous suggère d’inviter
votre personnel enseignant à créer leur meilleure leçon à l’aide d’un TNI, d’un
iPad ou d’une simple présentation PowerPoint. Si cette dernière est diffuser
sur le web et que les élèves peuvent y accéder en classe avec leur téléphone,
leur ordinateur ou leur ardoise électronique, vous verrez un changement de pratique
émerger chez les apprenants ou les enseignants, je sais plus dans quel ordre,
mais est-ce réellement important?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire